À l’heure où les sujets environnementaux nous amènent à remettre en question plusieurs de nos acquis, l’aviation a souvent été pointée du doigt. Le Gouvernement avait d’ailleurs annoncé son intention de réduire les vols publics intérieurs… Qu’en est-il ?
Quand faudra-t-il prendre le train plutôt que l’avion ?
Depuis le 27 mars 2022, l’interdiction de transport aérien public lorsqu’une alternative ferroviaire de moins de 2h30 existe est fixée.
Cependant, pour qu’elle soit pleinement applicable, des précisions devaient être apportées, notamment sur le point de savoir ce qui constitue précisément une alternative ferroviaire suffisante pour justifier l’interdiction d’exploitation d’une ligne.
Pour entrer dans le périmètre de cette nouvelle règle, une liaison ferroviaire du réseau national doit remplir les conditions suivantes :
- durer moins de 2h30 ;
- se faire sans correspondance ;
- assurer plusieurs liaisons par jour et dans les deux sens ;
- se faire à des conditions tarifaires abordables ;
- se faire à une fréquence suffisante et à des horaires appropriés ;
- permettre une présence sur place de plus de 8h consécutives tout au long de l’année ;
- desservir les mêmes villes que les aéroports concernés et si le plus important des deux aéroports est directement desservi par un service ferroviaire à grande vitesse, la gare prise en compte est celle de l’aéroport (et pas celle de la ville).
Seules 3 liaisons se trouvent, de fait, concernées par cette interdiction :
- Paris-Orly – Nantes ;
- Paris-Orly – Lyon ;
- Paris-Orly – Bordeaux.
Deux fois par an, le ministre en charge de l’aviation civile devra évaluer l’ensemble des offres de transport aérien et ferroviaire afin de déterminer si d’autres liaisons sont susceptibles de tomber sous le coup de cette interdiction.