Au mois de décembre 2022, la loi dite « marché du travail » est venue instituer une présomption de démission en cas d’abandon de poste. Des précisions étaient toutefois attendues… Elles viennent d’être publiées ! Revue de détails.
Présomption de démission : comment ça marche ?
Pour rappel, la loi dite « marché du travail » a consacré la présomption de démission du salarié qui abandonne son poste et qui ne reprend pas son travail après mise en demeure de l’employeur.
À ce propos, certaines précisions viennent d’être publiées. Ainsi :
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la présomption de démission s’applique aux contrats à durée indéterminée (CDI) ;
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en cas d’absence du salarié, l’employeur doit le mettre en demeure de justifier son absence et de reprendre le travail par lettre recommandée ou par courrier remis en main propre contre décharge ;
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la présomption de démission n’est qu’une faculté laissée à l’employeur, qui peut choisir de mettre en oeuvre une autre procédure ;
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le salarié peut se prévaloir d’un motif légitime pour empêcher la rupture de son contrat de travail (raisons médicales, droit de grève, droit de retrait, refus de modification de son contrat de travail, etc.) et, le cas échéant, doit l’invoquer dans sa lettre de réponse ;
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l’employeur doit laisser à son salarié un délai de 15 jours au moins pour qu’il reprenne son poste, ce délai courant à compter de la présentation de la mise en demeure ;
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si le salarié ne reprend pas son poste dans le délai imparti par l’employeur, il est réputé démissionnaire.
Abandon de poste : quand parle-t-on de démission ? – © Copyright WebLex